La CSEM s’oppose vivement au projet de loi pour étendre l’interdiction des signes religieux

La Commission scolaire English-Montréal (CSEM) s’oppose avec véhémence au projet de loi proposé par le gouvernement de la CAQ qui vise à étendre largement la portée de l’interdiction du port de signes religieux au travail.
Le projet de loi 94 interdira à de nombreux autres travailleurs et travailleuses de porter des signes religieux tels un crucifix, un hijab ou un turban. La nouvelle liste inclut le personnel de cafétéria, les secrétaires, les psychologues, les bénévoles travaillant dans une bibliothèque, les concierges et les entraîneurs sportifs. À l’instar du projet de loi 21 initial, le projet de loi 94 prévoit une clause de droits acquis pour le personnel déjà en poste. Or, comme nous le savons déjà, les enseignantes et enseignants actuels qui portent des signes religieux ne peuvent aspirer à des postes de direction d’école ou de direction adjointe.
La CSEM a déjà lancé une contestation judiciaire contre la loi 21 devant la Cour suprême du Canada. « Le projet de loi 94 est une mauvaise idée qui tombe à un bien mauvais moment », s’est exclamé le président de la CSEM, Joe Ortona. « Nous sommes déjà confrontés à une pénurie de personnel enseignant à la grandeur de la province. La loi 21 ne fait qu’exacerber le problème. Trouver du personnel dans le but de pourvoir tous les autres postes nécessaires pour assurer à nos élèves le soutien dont ils ont besoin s’avère tout aussi difficile. Le projet de loi 94 aura un impact négatif sur l’ensemble des enseignants et des élèves au Québec », a‑t‑il renchéri.
« Nous maintenons notre position initiale, à savoir que la loi 21, et maintenant le projet de loi 94, vont à l'encontre de nos valeurs et de notre mission, et de celles de l'ensemble des Québécoises et des Québécois, exprimées dans la Charte québécoise des droits et libertés de la personne. L’adoption de cette loi s’inscrivait en faux contre notre objectif sociétal, qui est de faire la promotion de la coexistence pacifique au sein d’un Québec pluraliste. »
À propos de la Commission scolaire English-Montréal
Forte d’un effectif de plus de 35 000 élèves composé de jeunes et d’adultes, la Commission scolaire English-Montréal (CSEM) est la plus grande commission scolaire publique anglophone du Québec. Fondée le 1er juillet 1998 dans la foulée de la création des commissions scolaires linguistiques par le gouvernement du Québec, la Commission compte un réseau de 73 écoles et centres. Pour en savoir davantage, veuillez consulter le site Web de la CSEM à l’adresse www.emsb.qc.ca.